Cela fait longtemps maintenant que je m’étais exilé dans ma demeure au cœur même de la forêt. Plusieurs me croyaient morts lors d’une attaque ou embuscade de viles créatures. En un sens, ils avaient raison, j’étais mort de tristesse de voir tous ses orphelins dormir dans un taudis privés de leur parents, je suis mort de dégoût de tout ce sang et ces morts qui parsèment la ville. Mais la véritable raison de mon isolement n’est connue de personne, mise à part mon bon vieil ami Eallon. Malgré les inquiétudes de nos soldats et amis, je lui ai demandé de tenir ce secret pour éviter d’effrayer les autres sur mon état.
Un état, j’en parle comme si c’était une maladie contagieuse ou un cancer qui me ronge. Je ne suis certainement pas le seul qui s’est posé ses questions, mais j’en suis l’un des rares à posséder des responsabilités. Enfin, des responsabilités que je m’impose à moi-même. C’était ses idéaux qui me pourchassaient d’arbre en arbre dans le plus profond de la forêt. Certes, mon corps restait allongé sur ma couchette sous d‘épais feuillage de mes protecteurs en bois, mais j’ai passé le plus clair de mon temps à réfléchir parmi les anciens du monde connu. Je n’ai toujours pas raconté mon histoire à quiconque, mais je ne crois pas qu’elle risque d’être approuvé par beaucoup. Très peu se souci de connaître le chemin qui mène les défunts après leur mort. Plusieurs me diront ‘ rendre visite à la recycleuse d’âme pour revivre ‘. Je le répondrais, mais par quels chemins parviennent-ils à cette personne. Heureusement, la nature a créé cette univers pour camoufler le plus possible leurs effets, mais je hante ce monde parallèle depuis trop longtemps et j’en oubli qui je suis. C’est dans cette espace sans lumière ni ombre, sans vie ni mort, sans rouge ni vert que je m’égare. Sans cette clarté, je n’aurais jamais réussi à avoir la force d’affronter de nouveau tous le chaos, la colère et l’odeur du sang qui circulent dans les rues de Melrath Zorac.
Faible direz-vous peut-être sur mon compte en entendant ses quelques mots. Puet-être selon des critères strictes que les brutes adorent. Mais moi, je plains ceux qui jouissent en tuant, ceux qui adorent voir le sang couler. Je n'y peux rien à leur état et je ne suis pas celui qui ira les convertir à la paix. Cette tâche m'est complètement inacessible. Mais j'ai tout de même essayé. Voilà l'une des grande cause de mon absence. Je n'étais pas capable d'être responsable du sang que je coulais moi-même. Ceux que j'ai sauvé en leur débarassant de leur poursuivant me diront que c'était pour la bonne cause, mais je ne suis tout simplement pas capable de penser à cette idée. Était-ce vraiment humble de la part d'un simple homme de s'attaquer à une tente pour laisser d'autres s'attaquer aux hommes et femmes qui y dorment. Ces victimes eux-mêmes s'appellent des démons et pas des mortels comme n'importe qui, mais leur corps est tout de même réel, avec des os, du sang et de la chair. Je me suis même souvent interposé à eux, mais la fin était toujours la même. Froid et solitaire.
C’est ainsi que je me suis éveillé. Le visage en sueur dans la fraîche ambiance de mon lit. Je ne savais pas combien de temps s’était écoulé depuis que j’avais fermé les yeux en tentant vainement d’oublier ce monde, mais la douce lune continuait d’éclairer les pas des voyageurs durant l’absence du soleil. Rien n’a changé. Du moins, rien n’a changé ici, mise à part un simple tas de parchemins qu’Eallon a dû venir déposer ici. Il me couve vraiment comme une mère poule. Facilement, je décachette les sceaux dans l’espoir d’y trouver des mots de bonheur ou de bonnes nouvelles de la part de nos amis. Mais toujours la même rengaine. Par contre, une lettre attira mon attention. Ce parchemin avait un sceau qui me semblait familier, mais que je ne connaissais pas. J’ouvris la lettre et y découvrit une lettre de la part de Chamsin qui désirait me rencontré, malheureusement, je vis facilement que j’avais manqué le rendez-vous depuis très longtemps. Mais dans ma nature bornée, je décidai tout de même de me rendre sur place pour trouver des renseignements pour rencontrer tout de même ce Général.
C’est ainsi que je pris la route. Armé de ma volonté et d’une simple coiffe et tunique verte. La fraicheur de ce monde ne m’inquiétait nullement, je m’étais fixé un but et personne ne pouvais m’arrêté. Alors que je descendais la cime de la montagne, je distinguai au loin des tentes en hameau près des vestiges d’un ancien temple. Alors que je m’approchais rapidement des bâtiments en tissu, je trouvais bizarre que personne ne m’avais vu pour me demander de décliner mon identité. Je ne suis surement pas une célébrité dans ce monde, encore moins dans les autres et mes techniques de furtivité ne sont pas encore au top après le long sommeil que je venais de sortir. Alors j’élevai la voie pour m’annoncer.
Bonjour vaillant protecteur du Souffle d’Eolia, je m’appelle Curtaz et j’ai reçu une missive de la part que Chamsin à laquelle j’aimerais répondre.
Malgré mon envi de rester caché, je me mis à découvert et m’assis sur un simple rocher pour attendre une réponse. Si, cette missive est une embuscade, j’aime mieux voir l’attaque venir, si elle est vraie et ça m’étonnerais pas, les hôtes de cette endroit me verront de très loin. De plus, ce rocher n’est pas si inconfortable que ça.
(HRP) dsl de l'attente Chamsin et je t'avais prévenu que mes rp sont longs ^^ (HRP)