CHAPITRE II
LA CITE D’EOLIAHistoire de la cité d’Eolia.Ancienne bourgade minière accrochée aux coteaux des remparts montagneux d’Amnistyr, la cité enjambait la rivière Malss qui lui offrait un accès long mais néanmoins direct vers la mer.
Son nom exact : Minaraës. Cette dernière était jadis placée sous la bienveillance des divinités du feu et de la forge. En effet, son essor économique s’était développé grâce à une multitude de gisements miniers alentours. Les dignitaires et riches marchands qui l’habitaient naguère avaient amassé de considérables fortunes en tissant des liens étroits avec l’ensemble des différentes communautés de la Terre des Eléments. Minerais et métaux précieux affluaient à profusion. Si bien qu’au fil des années, la cité emblématique fut la proie de toutes les convoitises. Les adeptes de Vulfume conservèrent encore un temps le contrôle de la ville. Bien défendue derrières d’épais remparts, aucun ennemi n’en vint à bout. Les guerres qui faisaient rage au dehors n’empêchèrent nullement les mines de produire et les bourgeois de continuer à s’enrichir.
La chute ne viendrait pas de l’extérieur.Rongé en son sein même par d’occultes puissances, le conseil des bourgmestres allait livrer, sous de faux prétextes d’alliance et de défenses, la fière bastide à d’étranges druides et nécromanciens tout de noir vêtus. Dès lors, l’activité marchande fut stoppée nette. Tout échange avec l’extérieur se serait puni de mort. Tant et si bien, qu’après seulement quelques mois, la ville allait disparaître aux yeux du monde connu. Certains iront jusqu’à dire qu’il s’agissait d’un bien vil stratagème émanant des nobles de Cyrforgeas, grande province minière concurrente. Toujours est-il que la ville était morte et inaccessible. Une noirceur étrange l’enveloppa. Les quelques voyageurs qui s’en approchèrent firent tous le même récit, une sorte de lichen noirâtre s’était approprié les remparts; pas un son ne s'en échappait.
Cette situation devenait cependant intolérable pour l’ensemble des habitants de la province d’Aeris qui peuplaient la chaine montagneuse. En effet, Minaraës, dépendant directement de la province de Melrath Zorac, détenait l’accès principal au royaume des airs. Bien qu’a l’abri d’une éventuelle conquête, Suspendia fut irrémédiablement privée d’une grande partie de son approvisionnement. Le concile d’Aeris se réunit pour proclamer un état d’urgence. Les bonnes volontés ne manquaient pas, mais tous connaissaient l’invulnérabilité de Minaraë. Toute offensive serait vaine. Un pesant silence domina l’assemblée de longues secondes.
« Donnez-moi cinquante ouvriers et deux mois de temps ! ». Georkas avait parlé. Ce vieux nécromancien n’était pourtant connu que pour deux choses : son silence et sa grande connaissance des esprits. Il était sûrement le plus mystérieux et énigmatique représentant du conseil. En croisant son regard, les enfants pleuraient, les femmes baissaient la tête et beaucoup disaient que ses yeux dardaient des lueurs infernales…. Il était cependant un des plus grands défenseurs du culte d’Eolia.
Toutes questions sur son plan restèrent sans réponse. Sans autres garanties que sa parole, on consentit à répondre favorablement à sa requête. Une équipe de bâtisseurs suivit le druide quelques jours plus tard. Une autre, composée de rôdeurs fut discrètement dépêchée par le conseil pour épier le plan inconnu. Quinze jours s’écoulèrent. Aux dernières nouvelles, un étrange mais néanmoins gigantesque barrage de bois avait été mis en place en amont de Minaraë. Depuis ce jour, des pluies diluviennes s’abattaient sans cesse sur les montagnes. Inonder la ville en contrebas: le plan était ingénieux mais n’épargnerait sûrement personne. Il était trop tard; la décision ne fut point ébruitée ... Georkas revint plus tôt que prévu. Quand il se présenta devant le conseil, il eut des mots acérés : « envoyez vos sbires prendre le contrôle de Minaraë, enfin de ce qu’il en reste !!! » Son visage de marbre ne trahit aucune émotion, il ne demanda rien et s’en retourna.
Six jours plus tard, les ruines étaient sous le contrôle de l’armée d’Aeris. La ville fut reconstruite à la hâte et rebaptisée cité d’Eolia. Seules de gigantesques statues représentant la divinité pouvaient rappeler le faste d’antan. La forteresse maintenant sous contrôle des Aérides servirait de verrou au royaume. D’importantes troupes y sont stationnées en permanence. L’ancienne cité minière a plus un aspect de garnison militaire que d’autre chose. Les échanges commerciaux et de voyageurs sont depuis cette époque étroitement surveillés par les troupes d’Eolia. Les deux gigantesques portes, donnant respectivement sur Melrath Zorac et les Monts d’Aeris sont surveillés sans relâche. La farouche rivière Malss passe désormais en dehors de la ville. Seul, un canal navigable, assure l’approvisionnement en eau. Les mines de nouveau prospères, sont sous le contrôle exclusif des prêtres qui en modèrent l’exploitation, uniquement en fonction des besoins du royaume des Airs.
Si vous êtes voyageur et que cette région ne vous est pas inconnue, vous remarquerez sans doute que l’agitation et les forces guerrières en présence ont doublé ses derniers temps, triplé peut-être même.
Les faubourgs de la cité Alors que nous ne formions jadis qu’une petite compagnie de combattants d’Aeris prompt à défendre becs et ongles notre culture Aérienne. Les préceptes d’Eolia, nous enseignant la tolérance et l’accueil des autres communautés en notre sein, nous ont ouvert les yeux. Quel plaisir immense de partager une choppe autour de conversations singulières avec des soldats issus d’autres horizons. Ceux là même qui ont eut le courage de venir jusqu’à nous pour servir la paix. La garnison en faction dans notre cité, qui autrefois ne servait qu’à protéger les voyageurs venant de suspendia vers Melrath Zorack, s’est étoffée.
La grande cité en pierres blanches est désormais fière de compter parmi ces citoyens des adorateurs de Fimine, Poscillion et même Vulfume. Derrière les lourdes portes qui en protègent l’accès, les faubourgs de la ville grouillent de vie. Les tavernes, jardins, marché et autres lieux de paix accueillent tout les gens qui le désirent. L’immunité est même donnée aux ennemis dans la mesure où ces derniers sont désarmés aux portes. Tous et toutes partagent leurs récits et autres vantardises dans la joie et la bonne humeur. Récits qui sont souvent exagéré par l’excellence du vin qui coule dans nos godets. En effet, chaque mois, des tonneaux nous parviennent des vignes de Fimine. Gage d’une amitié forte entre les deux déesses. La principale auberge devrait d’ailleurs être renommée « Temple de Fimine » dans un futur proche.
Toujours au beau milieu des faubourgs, trône l’imposant édifice des quatre éléments. L’Ancienne bâtisse voué au culte de Vulfume abrite aujourd’hui le palais des ambassadeurs. Bâtiment luxueux placé au centre du faubourg, prés de la place du marché. De larges marches mènent a la porte, haute de 3 hommes, toute de bois sculpté, et dont les motifs sont recouverts de feuilles d'or. De parts et d'autres se trouvent de gigantesques colonnes et deux statues de griffon en marbre blanc.
L'intérieur est richement décoré, d'épais tapis aux motifs aériens couvrent les sols.
Chaque ambassadeur dispose de quartiers privés: Une chambre ainsi qu'un bureau adjacent afin d'y exercer son art diplomatique. Tout au bout du couloir principal se trouve la salle d'audience de l'ambassade, ou les délégations sont écoutées par les dignitaires de la cité d'Eolia. C'est dans cette salle que sont décidées les déclarations de paix ou de guerre. C’est ici que nos illustres alliés siègent lors de leurs visites officielles. Tout ambassadeur inconnu et porteur d’un message destiné aux relations diplomatiques avec notre armée est invité à s’y présenter. A l’entrée du temple, une liste exhaustive des alliances, pactes de non agressions et guerres officielles, est remise à jours chaque semaine.
Non loin de là, vous trouverez une petite maison en face de l'auberge, le centre de conscription est ouvert pour toute nouvelle recrue. La pièce est peu meublée: Un bureau couvert de piles de papiers, derrière lequel se tien un officier de l'armée d'Eolia, divers commodes et placards contenant des paperasses diverses, et une bannière de la cité accrochée sur le mur du fond, derrière l'officier, fixée au dessus de deux épées croisées.
La vieille villeAu cœur même de la ville, les remparts de l’ancienne forteresse trônent encore fièrement empêchant tous individus d’y pénétrer. Seuls les soldats de l’armée d’Eolia, ainsi que certains hauts dignitaires, peuvent y circuler librement. Quelques habitants ont tout de même le privilège d’y avoir leur demeure. L’accès en est toutefois étroitement surveillé. On raconte que non loin de la garnison, se trouve une des bibliothèques les plus riches du royaume jalousement gardée par les défenseurs de la cité. Ceux la même qui protègent l’Assemblée et le Sénat. Toujours est-il que cette partie de la ville garde encore bien des mystères en son sein.
PolitiqueLe système politique en Eolia consiste en une démocratie étroitement liée au pouvoir militaire. Ainsi, même si chaque citoyen peut exprimer son opinion et son vote de façon tout à fait libre. Le pouvoir décisionnaire revient aux généraux. Le conseil des sages ainsi que les prêtres d’éolia occupent une place consultative. Ils sont les conseillers privilégiés des hommes d’armes.
Principales lois Celui qui entre dans une faction estampillée du Griffon doré s’engage à respecter à la lettre le Code des Lois d’Eolia.
1. Les pactes signés et répertoriés dans le document destiné à cet effet, doivent être scrupuleusement respectés. Tous les membres de ces factions bénéficient de notre protection et peuvent demander l’aide de nos armées en cas de nécessité. Les factions avec lesquelles un pacte est en discussion ne doivent pas être attaquées pour ne pas compromettre les négociations en cours.
2. Les factions clairement identifiées comme ennemies doivent être combattues de même que leurs alliés et les gens qui leur apportent leur aide. Une alliance temporaire avec une faction ennemie pour combattre une autre faction ennemie n’est autorisée qu’après un vote du sénat recueillant ¾ de votes favorables parmi les votes exprimés sous un délai de 24h.
3. Les factions qui ne sont ni ennemies, ni amies sont inexistantes à nos yeux et leurs membres sont considérés comme étant ‘sans faction’. Ils doivent être invités à se positionner officiellement par rapport à Eolia.
4. Les hommes et les femmes qui n’arborent aucun blason sont des vagabonds à nos yeux. Il est de la liberté de chacun, en son âme et conscience, de leur laisser la vie sauve ou de les occire. Ils ont cependant la possibilité de demander notre protection, moyennant paiement à la Cité. Une liste avec le nom de ceux qui ont demandé cette protection sera affichée à l’entrée des catacombes et sera régulièrement mise à jour. Une missive pourra être envoyée aux victimes pour leur proposer cette solution.
5. L’arnaque sous quelle que forme que ce soit est interdite avec quiconque.
6. Protection des minorités. La cité accueille en son sein des non Aeris, ils font partie intégrantes de celle-ci et représentent la promesse d'un avenir meilleur et multiélément. Ils sont uniques et il faut qu'ils se sentent comme nos frères. Il faut cultiver la différence et non l'indifférence !
Chaque faction Eolienne a la liberté d’afficher clairement ses convictions mais est tenue de se soumettre aux lois édictées ci-dessus. Toute infraction entraînera un avertissement et une sanction financière, puis un jugement qui pourra aboutir au bannissement de la Cité en cas de récidive.